4 décembre : c'est ça CASSE-TOI
Les gens parlent souvent de la conclusion forcément tragique des plans Q et bien ces gens là sont nombreux et ils sont nombreux car ils ont raison. Le mien, la mienne pour éviter toute confusion, s'est discrètement éloignée de notre intimité et ça me fend ce même Q que j'aimais bien coller au sien pour traverser ces longues nuits d'hiver.
Mais comme le disait si bien Toutânkhamon en se préparant à rejoindre sa dernière demeure tandis qu'on lui expliquait minutieusement le procédé de momification qui l'attendait désormais : « vous allez me bandez longtemps ? ».
Bref je suis sorti de notre déjeuner au soleil avec ce sourire nonchalant des gens blessés et je crois que mon “ça roule allez bisous” avait un arrière-goût de “j'espère ne te revoir qu'en enfer”, je sais pas si ça s'est vu ? Non je rigole l'émotion est passée – t'façon moi j'irai pas en enfer donc t'inquiète je la reverrai pas – je RI-GOLE, elle non plus. Mais bon elle digère mal l'ail, les poivrons et notre rupture donc elle a son propre enfer à elle d'jah mean ?
Je suis allé me réfugier dans mon repère d'artiste maudit au Café Noir rue Montmartre où je guette la rue et les messages du taff et rien ne semble indiquer qu'il me faille faire autre chose que méditer âprement cette rancœur que je me suis pourtant – il faut bien l'admettre – infligé comme un grand.
Où est ma meuf ? Où es-tu jeune hirondelle ? C'est quand même pas dur je suis constamment dehors à ta recherche vieille pie va... D'ailleurs ce soir j'irai peut–être rôder dans les artères du 18ème pour te laisser une chance de m'en accorder une, à bon entendeur, le temps est beau, le ciel est bleu, j'ai deux amis qui – hein ?